Tirer parti de la mine d’or de l’économie circulaire en Afrique de l’Ouest

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Retour sur le Sankalp West Africa Summit 2023

Le potentiel d’investissement pour l’économie circulaire (EC) en Afrique est colossal, s’élevant à 3 billions de dollars. Pourtant, la région fait face à une perte annuelle de 7,6 milliards de dollars en ressources récupérables, comme l’a révélé Opeyemi Oriniowo, conseiller politique – Affaires économiques au consulat général du Royaume des Pays-Bas. Opeyemi a partagé ces chiffres inquiétants lors de son allocution d’ouverture à l’atelier du sommet Sankalp Afrique de l’Ouest 2023, intitulé “Cartographie circulaire pour l’Afrique de l’Ouest : créons des solutions opérationnelles”.

Face à l’énorme potentiel de l’EC dans la région, il est crucial de rassembler les acteurs clés et de stimuler une action collective. C’est dans cet objectif que la Circular Apparel Innovation Factory (CAIF) d’Intellecap a convoqué des participants de divers secteurs lors d’un atelier basé sur une méthodologie de co-création. Cette approche a permis une compréhension globale de la situation actuelle, des défis liés à la création d’un écosystème circulaire et du chemin à suivre pour une action collective.

Siddharth Lulla, associé principal chez Intellecap, a animé cet atelier, qui était une partie significative du sommet Sankalp Afrique de l’Ouest. D’éminents professionnels et entrepreneurs de l’industrie, dont Kelechi Ofoegbu (Impact Hub, Accra), Tolulope Omoyeni (CEIP), Joanna Bingham (Footprints Africa) et Venan A. Sondo (Chaint Afrique), ont participé à la discussion, apportant de précieuses perspectives fondées sur leur expertise spécifique.

Principaux points de vue des experts et professionnels:

État actuel: Au cours des séances de brainstorming, plusieurs pratiques existantes d’EC ont été mises en avant, comme la réutilisation des coquilles de noix de coco, le recyclage des sachets d’eau et des ferrailles, ou encore la transformation des déchets agricoles en protéines d’insectes. Les secteurs du plastique, des déchets électroniques, de l’agro-transformation, du textile et de la construction ont été identifiés comme ayant le plus grand potentiel de transition vers l’EC. Joanna a judicieusement déclaré : “La circularité peut paraître être un concept nouveau, mais elle est profondément ancrée dans la plupart des communautés régionales”.

L’atelier a également mis en évidence l’émergence du cadre institutionnel africain pour l’EC, avec l’adhésion du Ghana et du Nigeria au Global Plastic Action Partnership, la création de l’African Circular Economy Alliance (ACEA) par l’Afrique du Sud, le Nigeria et le Rwanda, et le développement par l’Union africaine et l’AMCEN du Plan d’action africain pour l’économie circulaire.

Gaps et défis: Les principaux obstacles à l’exploitation du potentiel régional de l’EC comprennent un manque de sensibilisation aux avantages de l’EC parmi les parties prenantes, une pénurie de compétences sur les meilleures pratiques de l’EC parmi les travailleurs, et une absence d’infrastructures essentielles telles que les points de collecte des déchets et les centres de recyclage. En outre, le besoin d’un cadre politique favorable pour stimuler le renforcement des capacités et les investissements du secteur privé a été souligné.

Feuille de route pour une action collective: Tolulope a mis l’accent sur “la nécessité d’une défense et d’un engagement adéquats à tous les niveaux pour l’EC en Afrique”. Cela fait écho aux recommandations d’action collective de l’atelier, qui se sont articulées autour de plusieurs domaines clés, notamment :

  • Sensibilisation: Organiser des ateliers et des forums de discussion pour promouvoir la sensibilisation parmi les parties prenantes, encourager une gestion efficace des déchets, et combler le fossé de communication entre les décideurs politiques et le public.
  • Cadre politique favorable: Intégrer des politiques telles que la responsabilité élargie des producteurs (REP) pour financer l’infrastructure nécessaire à la gestion des déchets et au recyclage, taxer les industries polluantes pour compléter les subventions publiques en faveur de la production circulaire.
  • Renforcement des capacités de la main-d’œuvre: Intégrer les principes de l’EC dans les programmes d’éducation et développer des programmes de formation professionnelle sur mesure en partenariat avec l’industrie.
  • Accès à la technologie circulaire: Augmenter les dépenses en R&D, promouvoir des accords de partage de technologie avec les pays industrialisés, et développer des programmes d’accélération régionaux pour soutenir la technologie et les solutions circulaires.
  • Initiatives au niveau du système: Incorporer la responsabilité et la traçabilité dans les processus décisionnels et permettre un accès généralisé au numérique et une gestion à long terme des équipements numériques.

En plus de ces actions, le collectif a souligné la nécessité de changements systémiques, tels que l’intégration de la responsabilité dans les processus décisionnels et la facilitation d’un accès généralisé au numérique et à une gestion à long terme des équipements numériques.

En poursuivant ces stratégies après l’atelier, Intellecap, les leaders de l’industrie, et les participants s’engagent à déverrouiller le potentiel, pourtant inexploité, de l’Afrique de l’Ouest dans l’économie circulaire. Rejoignez-nous dans notre marche vers un avenir plus durable et plus dynamique.

Par

Siddharth Lulla, Associé Principal, Intellecap

Ashok Thanikonda, Manager, Intellecap

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